Tourisme, culture et territoire.

Tourisme, culture et territoire
Guy Prigent

Le projet : un terroir signifiant :

Un territoire, qui soit “ acteur du développement local ” et pas seulement reconnu comme un simple cadre ou support d’activités touristiques avec l’exemple de la route des saveurs en Trégor-Goëlo…
Partager les valeurs d’usage du pays, du territoire, l’esprit des lieux, la langue, la culture vivante et créative, les figures de l’imaginaire et de la créativité. La culture locale comme ferment d’un tourisme d’échanges et de proximité.
Cet objectif nécessite d’impliquer tous les acteurs du territoire, et en particulier ceux qui reçoivent, les habitants, hôtes d’accueil à part entière, qui font découvrir leur pays, commer les greeters et autres bénévoles. Sans omettre bien sûr les techniciens et professionnels du tourisme...
A condition que leur rôle de coordinateur des action touristiques ne leur soit pas retiré...

Un tourisme acceptable, soutenable, durable ? Un tourisme de détail

La presqu’ile de Lézardrieux comptabilise plus de 500 gîtes. Le Grand site du Sillon de Talbert accueille environ 100 000 randonneurs. Le site de Kerantour, associé aux 2 relais touristiques tenus par des bénévoles, offre un calendrier détaillé des activités tant culturelles que festives et sportives chaque semaine, une information permanente toute l’année pour les nombreuses associations locales et une vitrine de leurs activités et des richesses du canton.

Que devient la conscience sociale et collective d’un territoire qui met en scène et en chalandise sa culture, dont il devient davantage l’animateur que le producteur ? d’une culture au service de nouveaux consommateurs ?

Le rapport de force culturel doit toujours rester au territoire, à celui qui invite, qui reçoit et qui accompagne ses “ hôtes ”
Les “ patrimoines ” doivent rester la propriété du Pays. C’est une image que l’on vend et dont on récupère la plus value.

Il ne faut pas épuiser ses ressources, ni les témoignages vivants des identités locales
La diversité des paysages du pays Trégor-Goélo devrait permettre de redistribuer ces “ visiteurs ” de façon stratégique sur les sites reliés entre eux, de façon thématique
Il faut épargner ses patrimoines, mettre en forme une pédagogie de la découverte, un tourisme de détail, des nouvelles formes de médiation.

la culture populaire locale
Je me permets de m’associer à la réflexion de Jean-Bernard Vighetti, initiateur du 1er Pays d’Accueil, Pays de Redon en 1971 (Groupe culturel breton d’Ille et vilaine, La Bogue d’Or)
“ Cette réanimation profite en premier lieu aux habitants, et pas seulement pendant l’été ” :
“Et c’est aussi une stratégie, car à partir du moment ou l’identité d’une région n’est plus portée par ses hommes mais uniquement par un patrimoine architectural, elle perd force et intérêt ”.
C’est cette réflexion sur le tourisme dans notre territoire que je souhaite faire partager autour de cette causerie que nous proposons avec un diaporama qui illustre les initiatives locales.