Le Sergent Lloyd Willard WIBBEN, du 15ème Groupe de Cavalerie de l’Armée US, tué à Tréguier à l’âge de 23 ans le 14 août 1944, jour de la libération,  est l’illustration du sacrifice des jeunes trécorrois qui ont donné leurs vies pour la liberté. Chaque page de ce mémorial évoque le destin de ces 37 Morts pour la France en 1939-1945 mais aussi celle de leurs cadets plus tard en Indochine et en Algérie, inscrits au pied de la Pleureuse. Sont aussi évoqués les événements de ces années d’occupation où la population civile de Tréguier a aussi payé un lourd tribut.

Cet annuaire est le complément de celui de la guerre 1914-1918, édité en octobre 2018. Nous avions à priori identifié sans difficulté les 94 morts de la Première Guerre Mondiale, inscrits sur le monument aux morts de Tréguier. Pour la Seconde Guerre Mondiale pourtant plus récente, nous avons bataillé pour vous présenter ce mémorial, par manque de nombreux éléments permettant d’identifier les 37 Morts pour la France inscrits dans le bronze au pied de la Douleur.
Les archives de la Ville de Tréguier ne font état que de quelques listes et de retour de corps à la famille. Sur le site Mémoire des Hommes du ministère des Armées, nous trouvons, mais pas toujours, juste une fiche succincte. Pour le Service Historique de la Défense, les Divisions des Archives des victimes des conflits contemporains de Caen et Pau nous ont fourni les dossiers complets des états de services, des circonstances du décès, les décorations et les inscriptions Mort pour la France, Par contre la division du S.H.D. de Vincennes qui répertorie les dossiers des marins, refuse depuis peu toute communication.
Ces interrogations, ce manque d’information nous obligent à rester parfois humbles et circonspects sur le rattachement à Tréguier et leur légitimité d’être inscrits au pied de la Douleur, des soldats et marins évoqués dans les pages de ce mémorial. Si des erreurs vous chagrinent, veuillez nous en excuser. Nous sommes conscients de certains manques dans notre travail et sommes preneurs de tout document, photo, courrier ou autre qui nous permettraient d’abonder ou de corriger notre témoignage.
N’oublions pas les 9 victimes civiles qui soulignent que la population de la Ville de Tréguier n’a pas été épargnée dans ce conflit.
Nous ne pouvons passer sous silence les 5 allemands identifiés comme décédés à Tréguier et évoquer aussi l’occupation.
La Libération de Tréguier trouvera aussi sa place avec l’évocation de la mémoire du sergent américain Lloyd Willard Wibben, tué avenue des États de Bretagne, le 14 août 1944.