Tréguier Port de mer parcours exposition photos et dessins

Au croisement de trois rivières où les marées président aux changements de décor, le port de Tréguier a une histoire riche et variée à raconter. À l’invitation de la municipalité, l’association Océanide propose un parcours-exposition de 2 km, le long du Guindy et du Jaudy. Vous découvrirez l’histoire maritime et ferroviaire de cette ville illustrée par des photos d’époque, mais aussi par une quinzaine d’œuvres du peintre-douanier Louis-Marie Faudacq (1840-1916) qui a saisi sur le vif l’activité du port et les divers métiers liés à la mer.

Goélettes de cabotage à quai

Une soixantaine de photos illustrant les lieux autrefois,disposées en triptyque, jalonne ce cheminement...
Le mieux est de stationner au Bois du Poète, à l’aire de camping-cars et de se diriger vers la passerelle St-François qui, à partir de 1834, remplace l’ancien bac reliant Tréguier à Plouguiel. Puis revenir par ce même Bois du poète (il s’agit d’Anatole Le Braz) pour atteindre le dernier des "ponts noirs", successeur d’un premier pont routier édifié en 1893 et doublé d’un viaduc ferroviaire en 1906. Nous apercevons sur l’autre rive du Guindy l’emplacement d’une base d’hydravions consacrée en 1917/1918 à la lutte anti-sous-marine, sous commandement français puis américain. La promenade continue vers le port de commerce proprement dit. La plupart des marchandises qui arrivaient ou transitaient par le port y sont présentées : le goémon et le maërl servaient à amender les terres agricoles, le sable était destiné au bâtiment. Au niveau des hangars du port de commerce, nous débouchons sur l’ancienne "promenade plantée", puis à l’endroit où, jusqu’en 1940, l’activité portuaire était la plus intense : goélettes et dundées affrétés au commerce avec l’Angleterre (pommes de terre nouvelles, dont la célèbre Duke), avec le pays de Galles (légumes à l’aller, charbon au retour), avec les pays nordiques et autres (bois du nord). La petite bâtisse du bureau du port était le centre de l’activité portuaire quand voiliers et vapeurs se côtoyaient sur les quais.Faisons ensuite une pause devant l’ancre de la goélette Océanide qui, comme d’autres navires enregistrés à Tréguier, a servi comme "chasseur" en Islande et à Terre-Neuve, apportant du sel aux navires pêchant sur place et ramenant les premières morues, puis s’est reconvertie dans le commerce de cabotage avec la Grande-Bretagne Viennent ensuite les superbes images du bas de l’ancienne Grande rue (aujourd’hui rue Renan) avec ses "portes" (qui servaient de point de guet et de lieu de stockage, mais la ville n’a jamais eu de murailles).
Tréguier était aussi renommée pour ses huîtres, fort appréciées de Napoléon, dit-on. La stricte réglementation de pêche des huîtres sauvages, finalement limitée à une journée par an, n’a malheureusement pas empêché la destruction de son banc naturel. Les cafés et hôtels des quais étaient bien fréquentés. Plusieurs images des régates de Tréguier, qui marquaient des festivités en septembre, sont exposées.
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Cette activité portuaire allait de pair avec un important trafic ferroviaire qui amenait passagers et marchandise à la gare, située sur le port. Trois lignes desservaient Tréguier dans la première moitié du XXème siècle : Plouëc-Guingamp, Perros-Guirec-Lannion et Paimpol-Saint-Brieuc.
La promenade s’achève avec les différents ponts Canada qui, au fil du temps, ont enjambé le Jaudy tout en permettant l’accès au moulin à marée de Traou meur, à la commune de Trédarzec et au-delà. Vous pouvez prolonger votre balade après le pont Canada, jusqu’à la brasserie Philomenn, installée dans une ancienne remise des chemins de fer à la hauteur de l’ancien viaduc, où les amateurs auront tout loisir d’étancher leur soif de connaissance…

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